Différencier violence psychologique et violence morale, comment y faire face ?

Différencier violence psychologique et violence morale, comment y faire face ?

Autre forme de violence souvent minimisée, la violence psychologique et la violence morale peuvent blesser au même titre que les coups. Habituellement confondus, ces deux termes sont flous par leur distinction. Quels sont alors les points à retenir pour faciliter leur différenciation ? Que faire en cas de telle violence ?

Violence psychologique

Cette forme de violence cherche à nuire l’intégrité psychique de quelqu’un. Elles peuvent être effectuées par des gestes, des actes, des paroles, des écrits ou des dessins… Ces agissements ont pour conséquences d’affaiblir et de blesser psychologiquement. Voici les formes de violence psychologique les plus fréquentes : 

  • Paroles blessantes, humiliantes
  • Dévalorisation et moquerie
  • Insultes et intimidation
  • Discrimination et rejet
  • Menaces et manipulation…

La violence psychologique est couramment exercée de manière répétée. C’est une action qui mène à la destruction psychologique. Elle actionne la peur, la honte, le découragement et la perte de repère. On parle de violence psychologique lorsqu’il existe une forte relation entre le dominant et le dominé.

Violence morale

On parle de violence morale lorsqu’il y a atteinte à l’honneur et à la réputation de la personne. Elles nuisent à la dignité humaine. Cette forme de violence s’appuie sur les points de différenciation telles que : 

  • Identité culturelle : la race, couleur de peau, ethnie et religion, l’origine…
  • Condition de la personne : âge, le sexe, handicap, éducation, fortune ou pauvreté…
  • Idées ou activités

La violence morale attaque la personnalité de la personne. Les risques se situent sur la perte de personnalité de la victime. Cette forme de violence peut s’abattre sur un groupe ou une institution.

Mesures à prendre 

La violence psychologique ou morale peut être identifiée dans de nombreux contextes. Les milieux les plus susceptibles sont les suivants : 

  • Dans la famille : violence conjugal, violence infantile (témoin ou victime)
  • Dans une entreprise : au sein d’un groupe, cyberviolence, guidage managérial
  • Dans une école : discrimination, rejet, harcèlement…

Pour ces formes de violence, il est conseillé de parler à un professionnel. Une thérapie de groupe, de couple ou de famille est possible s’étalant sur une période variable. L’aide des psys peut mener à une explication du comportement de l’agresseur ainsi d’en tirer des solutions. La consultation de ces tiers est suggérée lorsque la violence est dite douce. Dans un cas plus grave, c’est-à-dire en cas de dépression sévère ; il est préférable de quitter le milieu de l’agression. Cette décision dépend de la gravité de la situation. Concernant la violence psychologique dans un couple, il est conseillé de déposer une plainte aux autorités compétentes. Plusieurs procédures pénales peuvent être lancées afin de protéger la victime comme l’ordonnance de protection ou ordonnance d’éloignement.